Le silence est plus éloquent
Que la parole qui fuse sans raison
Bénie soit la séparation
Qui ravive dans les cœurs la passion
Charef
Photo: Mime Marceau à Los Angeles en 1974
Photo: Mime Marceau à Los Angeles en 1974
Que de fois j’ai eu à médire
Sur le verbe conjugué au futur
Sur les vents qui soufflent nos bougies
Sur les nuages qui pleurent nos nuits
Rappelles toi l’aube de nos vies
Pris en otage par des inconnus
Je suis envahi par la nostalgie
De mes nuits froides sans issue
Adossé à mon ombre à l’infini
Bercé par la rengaine du cricri
Et la symphonie de l’orage en furie
Seul ,face à mon désespoir
Ultime tentative d’un soir
De vouloir enfin te voir
Pour te conter mon histoire
17 Janvier 2007
Extrait de « Zoulikha la sœur que je n’ai pas eue »
La rumeur grossit et amplifie
Les sarcasmes de la rue en folie.
L’avenir pris en otage s’obscurcit
Au regard d’un lendemain en furie,
Pareils aux feux follets de la nuit.
Le dialogue reste la seule issue,
Pour combattre la violence sans merci.
Alors libérons la parole enfouie,
Au fin fond du tombeau détruit.
Multiplions nos voix à l’infini.
Faisons rebondir nos envies,
Pour un monde meilleur épanoui,
Pour essaimer nos jardins fleuris.
Charef