Elle marche seule,
d’un pas nonchalant,
le long de la grève
jonchée de galets.
Des galets ronds
de diverses tailles
qu’elle calibre
d’un geste machinal.
Ses yeux clairs illuminés
reflètent une palette
de couleurs dégradées,
aux tons chauds de l’été.
Elle additionne
un à un les cailloux triés,
au fil des vagues agitées
de la mer qui s’est retirée.
Ce collier de perles magiques,
qu’elle aime reconstituer,
éveille en elle l’évocation
de leurs longues nuits partagées.
Elle le garde jalousement
au fond du tiroir
de sa table de chevet.
Elle plonge à l’aveuglette
ses doigts effilés,
pour pêcher au gré du hasard,
l’évocation des frissons
qui l’excitaient.
Les nuits se suivent
et ne se ressemblent pas.
La mer dans sa remontée
efface les traces de ses pas.
Elle se retire, la tête pleine
par toutes ces évocations,
les bras chargés
des fruits de sa passion.
Pêche miraculeuse
d’un trésor de mots
qu’elle aligne
soigneusement
sur les pages
du livre de sa vie,
posé délicatement
sur sa table de nuit.
Charef
Tiaret le 17/06/2016
Belle tendresse
Merci Barbara. Il était une fois…
C’est très beau, Charef.
Merci d’apprécier Amélie.
Un beau souvenir dans ce poème. Bonne soirée 🙂
Merci Gys. Bonne soirée à toi aussi
Très joli poème, Charef 💗
Merci Anita. Bonne journée.
Plaisir Charef! Bonne fin d’après-midi.